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Exemplaire, la maison d’édition qui donne une place centrale aux auteurs
Dernièrement le sort des librairies indépendantes a été largement mis en lumière, suite à leur fermeture imposée par le gouvernement. Que les livres puissent être, dans notre pays, considérés comme non-essentiels : voilà qui en a indigné plus d’un·e. Les libraires, dans leur malheur, ont donc reçu beaucoup d’attention médiatique… et c’est tant mieux ! Parce que lorsqu’un achète un livre, ce n’est pas simplement un·e commerçant·e que l’on soutient : c’est aussi un·e auteur·e.
Pendant mes études, j’ai réalisé mes stages professionnels au sein de grosses maisons d’édition parisiennes. J’y ai découvert le processus de fabrication d’un livre, depuis la première ébauche de manuscrit jusqu’à la mise en rayon… ou au pilon. Et là, j’ai appris qu’un·e auteur·e percevait (en moyenne) 10% seulement du prix de vente de son ouvrage. Traduction : quand vous achetez un livre à 20€, l’auteur·e ne reçoit que 2€ sur cette vente. Quand on pense que sans elle/lui, ce livre n’existerait pas, cette rémunération paraît quand même assez maigrichonne.
Depuis 10 ans, la situation n’a guère évolué. Il est vrai que la fabrication d’un livre requiert un ensemble d’étapes très diverses. De nombreux acteurs spécialisés interviennent dans ce processus : relecteurs et correcteurs, illustrateurs, maquettistes, imprimeurs, chargés de communication, commerciaux, libraires, etc. Mais aujourd’hui, de plus en plus d’auteur·es n’arrivent plus à vivre de leur activité. Et la part du gâteau (dérisoire) qui leur est accordée n’y est pas étrangère. Jérémy en a d’ailleurs fait l’expérience avec son livre consacré à Phalcon.
Exemplaire : une maison d’édition alternative

En cette fin d’année, un collectif d’auteur·es s’est regroupé pour lancer Exemplaire, une maison d’édition alternative. L’objectif : que chaque auteur soit rémunéré environ 4 à 5 fois plus qu’avec un éditeur classique. La structure conservera toutefois la fonction de support propre aux maisons d’édition, pour éviter aux auteur·es d’être livré·es à elles/eux-mêmes. Car en optant pour l’auto-édition (dans le but de conserver un maximum de contrôle sur leurs revenus), les voilà confronté·es à d’autres contraintes. Notamment l’obligation de s’occuper du projet de A à Z (maquettes, impressions, envois…).
A l’initiative de Lisa Mandel, auteur·e de bandes dessinées, cette maison d’édition d’un nouveau genre recherche actuellement des financements pour assurer son lancement. Avis aux amateur·es de BD : il vous reste jusqu’au 13 décembre pour participer à la campagne de financement participatif. Les contreparties : des bons d’achats pour les futurs ouvrages à paraître, ainsi qu’une chance de remporter 11 dessins originaux.
Pour le moment, une dizaine d’auteur·es ont rejoint Exemplaire, et le casting est plutôt prestigieux :
- Lisa Mandel
- Soulcié
- Pochep
- Anouk Ricard
- Marc Dubuisson ❤
- Lucile Gomez
- Guillaume Long ❤
- Sandrine Deloffre
- Charles Berberian
- Théo Grosjean ❤
- Aurélien Fernandez
(Les petits cœurs indiquent mes auteurs préférés : c’est complètement subjectif !)
Si vous souhaitez jouer les mécènes et donner un coup de pouce au projet, voici le lien vers la campagne de financement participatif. Dans un contexte particulièrement sinistré pour la culture, vous pouvez apporter votre soutien aux auteur·es et leur permettre de vivre de leur travail (c’est bien la moindre des choses).
Notez bien que les ouvrages proposés en contrepartie n’existent pas encore. Ils feront peut-être eux-mêmes l’objet d’une campagne de crowdfunding, en fonction des stratégies de financement et de communication propres à chaque auteur·e. Donc encore un peu de patience, avec un horizon annoncé en mars 2021.
