Mobilités urbaines et covid : quels changements pour nos déplacements ?
L’épidémie de coronavirus et les mesures sanitaires contraignantes ont eu un impact conséquent sur l’activité économique et les habitudes des français·es. Les salles de cinéma sont vides. Alors le streaming explose. Les restaurants sont fermés. Mais les affaires des plateformes livrant des plats à emporter sont florissantes. Absolument tous les domaines sont concernés, qu’ils pâtissent de la crise ou qu’ils en profitent.
Qu’en est-il des transports ? Presque un an après le début du premier confinement en France, quels sont les effets de la crise sanitaire sur nos mobilités – notamment urbaines ?
Transports en commun délaissés

Ces dernier mois, la défiance vis-à-vis des transports en commun n’a fait que s’accroître. Pourtant, les régies de transports publics ont pris des mesures pour limiter les contaminations. Par exemple : l’obligation de porter un masque, les places « condamnées », l’achat de billets sans contact. Mais aussi les marquages sur les quais pour respecter la distanciation sociale, et l’installation de distributeurs de gel hydro-alcoolique (quoi que… pas toujours remplis).
Problème : les déplacements aux heures de pointe, malgré la hausse du télétravail et l’incitation faite aux entreprises d’instaurer des horaires décalés. Quand les rames sont pleines, difficile de respecter les gestes barrières. Surtout lorsque la fréquence des bus, trams et métros est revue à la baisse.
La dernière injonction en date, pour celles et ceux contraints de les emprunter : ne pas parler dans les transports en commun. Une recommandation qui devrait détourner encore davantage les usagers de ces modes de déplacement, en dépit de leurs avantages : voies réservées, tarifs préférentiels, pollution réduite.
Explosion des mobilités douces et alternatives

Le grand gagnant de la crise ? C’est le vélo, sous toutes ses formes : bicyclette, vélo électrique, vélo cargo, etc. En tant que véhicule individuel léger, il requiert peu de dépenses de fonctionnement et d’entretien. Pas besoin de carburant, de réparations coûteuses, de contrôle technique ! Pour les petits et moyens trajets (moins de 30 minutes), ce mode de déplacement est désormais plébiscité en ville. Ses avantages : zéro pollution, et un peu d’exercice physique chaque jour. En vélo, pas de cohabitation forcée pendant le trajet… donc aucun risque de contamination.
Même les sceptiques – notamment pour des raisons de sécurité – ressortent leur bicyclette. En effet, de nombreux aménagements ont récemment été effectués par les mairies. L’objectif : accorder plus de place aux vélos sur les axes de circulation. La multiplication des infrastructures permettant de stationner facilement fait également partie des projets à court-terme de nombreuses mairies.
L’Etat encourage lui aussi les français à pédaler. Le programme Coup de pouce vélo, lancé en mai 2020 et prolongé jusqu’au 31 mars 2020, a d’ailleurs rencontré un succès fulgurant. En effet, près d’1,5 millions de vélos ont été remis en état.
Les skate-boards, trottinettes et autres objets roulants non-identifiés ne sont pas en reste. Leurs usagers gagnent du terrain en ville, et grignotent des parts de marché à la voiture. L’avenir des mobilités urbaines ?
La voiture : une valeur refuge

Les trajets individuels en voiture restent une valeur sûre par temps de coronavirus. Ceci, en dépit du coût des automobiles : carburant, places de stationnement, assurance, réparations et contrôles. Un coût également environnemental , car les voitures sont en grande partie responsables de la pollution atmosphérique des villes. Mais l’automobile constitue un espace sûr en temps de pandémie. Elle offre aussi une liberté de déplacement supérieure aux autres moyens de transports : choix de l’itinéraire, des arrêts, des horaires.
Pourtant, de nombreuses municipalités tentent de dissuader les usagers d’utiliser leur voiture en (centre-)ville. En limitant par exemple le nombre de voies de circulation accessibles aux automobilistes. En restreignant également le nombre de places de stationnement, ou en augmentant leur coût. Et pour lutter contre la pollution tout en renouvelant le parc de véhicules vieillissants, la vignette Crit’air se popularise.
D’autres mesures sont d’ailleurs à l’essai pour modifier les habitudes des français. Ainsi, certaines communes cherchent à développer la mutualisation des véhicules, avec des voies réservées au covoiturage.
Les contraintes liées à la pandémie ont-elles modifié vos modes de déplacement ? Racontez-nous votre expérience dans les commentaires.
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