Les principaux services de messagerie cryptées deviennent des lanceurs d'alerte

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Les principaux services de messagerie cryptées deviennent des lanceurs d'alerte

L'incident du "Signalgate" a mis en lumière un problème récurrent : les gouvernements utilisent les messageries cryptées de manière inadaptée, puis les accusent de ne pas être sécurisées. Or, selon les responsables de Signal et Telegram, ce sont bien les États qui se montrent négligents dans la gestion de leurs communications.

Pour rappel, l'affaire découle d’une erreur humaine : un journaliste, ajouté par inadvertance à une discussion militaire confidentielle, a pu accéder à des informations extrêmement sensibles. Pourtant Donald Trump n'a pas hésité à affirmer que Signal aurait une faille de sécurité, laissant entendre que la plateforme n’est pas aussi fiable qu’annoncé. Or aucune vulnérabilité technique n’a été détectée.

Par ailleurs, les Etats plaident régulièrement en faveur de leur sécurité nationale pour tenter d'obtenir un accès aux messageries sécurisées comme Signal ou Telegram. Celles-ci s'y refusent, tenant à défendre la vie privée de leurs utilisateurs·rices.

Face à cette pression grandissante, les plateformes ont pris une décision radicale. Désormais, si les États tentent d’exploiter leurs services à des fins de surveillance ou d’opérations secrètes, elles se réservent le droit de rendre ces agissements publics - notamment en divulguant en clair les informations problématiques. « Nous ne pouvons pas laisser nos outils être utilisés contre les citoyen·nes tout en restant silencieux », a déclaré un porte-parole de Signal.

Un véritable tournant dans le conflit opposant Etats et messageries chiffrées, promettant un débat intense sur la transparence et la protection des données à l’ère numérique.

Références :

[Photo de couverture : Dimitri Karastelev]

Poisson d'Avril !

Cet article, comportant des éléments fictifs, a été publié à l'occasion du 1er avril.

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