Alléger un site WordPress

Alléger un site WordPress

Wordpress est un service largement utilisé, qui peut se révéler très lourd s'il est mal paramétré

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Conseils et paramétrages

Evitez les constructeurs de page (page builders)

Elementor, Divi Builder… sont des outils lourds pour un WordPress. Ces constructeurs de page contiennent de nombreux modules à destination de différentes typologies de sites ; à la clé, ils alourdissent WordPress. Si malgré tout vous en utilisez un, limitez le nombre de composants complexes, animés ou visuels : ceci permettra d’améliorer les performances du site.

Seconde problématique : le code généré par ces outils complexifie les pages Web et n’est pas forcément optimisé, contrairement à un développement réalisé artisanalement. Il est donc recommandé d’utiliser le builder par défaut de Wordpress : Gutenberg.

Désactivez les mises à jour automatiques

Cela peut sembler contre-productif : pourquoi désactiver les mises à jour de WordPress ? Que penser de la sécurité, des corrections des failles de sécurité… ?

Il est certain qu’il faut régulièrement mettre à jour WordPress, puisqu’il est à la fois très populaire et Open Source. Un·e hacker·se, même complètement débutant·e, cherchera à utiliser d’anciennes failles pour prendre le contrôle des sites Web. Ces failles étant rendues publiques plusieurs mois après la mise en place d’un correctif, il est facile d’effectuer des tentatives d’attaques. Pour cette raison, je vous recommande de garder un rythme de mises à jour suffisamment régulier.

Mais alors, pourquoi désactiver les mises à jour automatiques ?

Un processus long et gourmand

Par défaut, WordPress possède des crons (tâches planifiées) qui vérifient très régulièrement s’il existe une nouvelle version de WordPress ou de l’une des extensions. La tâche effectue donc de nombreuses requêtes lourdes sur différents sites Web, pour vérifier si un correctif ou une mise à jour importante est disponible. Ceci engendre de potentiels ralentissements, en fonction du dimensionnement de votre serveur.

Mises à jour impactantes

Activer les mises à jour de manière complètement automatique peut également engendrer de nombreux désagréments, sans que l’on ne s’en rende compte. On découvre parfois des mises à jour d’extension mal gérées, ayant dégradé le style visuel d’un site. Dommage, lorsqu’on s’en rend compte un mois plus tard ! Il est donc recommandé de procéder aux mises à jour de manière manuelle, unitaire et de préférence sur un serveur de test.

Rappelons qu’un serveur de test doit être éteint lorsqu’on ne s’en sert pas (par exemple la nuit et les week-ends). Notamment pour des raisons d’économie d’énergie, et d’allongement de la durée de vie des serveurs.

Installez l’extension

Disable All WordPress Updates > Disables the theme, plugin and core update checking, the related cronjobs, plugin/theme update health checks and notification system.

Disable All WordPress Updates

Une fois activée, WordPress n’affichera plus de mise à jour ni plus de notifications. Il faut toutefois prendre l’habitude de la désactiver de temps en temps pour appliquer les mises à jour, avant de la réactiver.

Mise en cache des pages

Lorsqu’un·e visiteur·se accède aux pages Web d’un site WordPress sans cache, ce CMS doit construire la page créée par l’éditeur en interagissant avec la base de données, et en lançant des fonctions PHP plus ou moins longues.

En mettant en cache les pages, le système crée les pages HTML et réduit au maximum l’exécution de pages PHP et l’interaction avec la base de données.

Pour y parvenir, il existe différentes extensions gratuites comme payantes :

- WP Rocket (très populaire, coûte 59€/an).

- WP Super Cache, gratuite et créée par Automattic (l’entreprise qui développe wordpress.com).

- W3 Total Cache : gratuit, contient des fonctionnalités payantes.

Pour cet article, je vous propose d’utiliser WP Super Cache. Pour que celui-ci fonctionne correctement, il faut paramétrer la structure des permaliens (Réglages > Permaliens) puis sélectionner Titre de la publication.

Attention : si votre site n’est pas déjà configuré de cette manière, cela engendrera de nombreux changements sur votre site. Des URLs que vous utilisiez auparavant, des partages de liens ne fonctionneront plus.

Après avoir activé l’extension, il faut déclencher la mise en cache (Réglages > WP Super Cache). Puis sélectionner l’option Mise en cache Activée (Recommandée). Cliquez ensuite sur Mettre à jour les Statuts.

Pour chaque article ou page créé·e, l’extension se chargera de la mise en cache, en générant le code HTML. En vous déconnectant de votre site et en naviguant sur les pages, vous devriez remarquer que le site est plus fluide.

L’inconvénient ? Il faut penser à vider le cache en cas de changement important sur le site. Par exemple, si vous changez un élément de design ou ajoutez une nouvelle page dans le menu. Rendez-vous dans Réglages > Wp Super Cache, puis cliquez sur l’onglet Contents et cliquez sur Supprimer le Cache pour regénérer tout le site. Le bouton Supprimer les Fichiers Périmés permet de réinitialiser les fichiers générés il y a plus de 1800 secondes.

Vers un site plus léger

Ces premiers conseils requièrent un peu de temps mais permettent d’obtenir un site plus léger et sobre. Pour aller plus loin, vous pouvez envisager de passer sur un modèle Jamstack avec un framework comme NextJS ou Hugo. Ces frameworks optimisés pour le Web peuvent également se connecter à WordPress et récupérer son contenu, ce qui facilite la migration.