5 bonnes raisons de faire le tri dans vos newsletters

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Tiphaine PABOUTiphaine PABOU

3 min

5 bonnes raisons de faire le tri dans vos newsletters

Une, dix, cent newsletters : qui ne s'est jamais senti dépassé·e par le nombre d'infolettres encombrant sa boîte mail ? A tel point que les supprimer, sans même les lire, peut devenir un défi. Tiphaine est passée par là : dépassant son sentiment de désorganisation, elle raconte les raisons qui l'ont poussée à reprendre le contrôle.

7h du matin, le réveil sonne. Comme un mauvais réflexe, j'allume mon téléphone, et le verdict tombe : 15 e-mails non lus. Commence alors mon tri quotidien : plus de la moitié des messages sera supprimée sans être consultée. Une manipulation malheureusement répétée plusieurs fois dans la journée, car des newsletters, j'en reçois sans arrêt.

A l'approche du Digital Clean Up Day, j'ai réalisé que c'était le bon moment de faire mon ménage de printemps "numérique", et de partager mes retours. Voici les raisons qui m'ont incitée à passer à l'action.

Réduire une sur-sollicitation numérique génératrice de stress

Au fil du temps et de mon activité en ligne, je me suis rendue compte que j'accumulais de plus en plus d'e-mails que je ne prenais même pas le temps d'ouvrir. A chaque réception, un avertissement sonore, une vibration ou une pastille rouge s'ajoutait à toutes les autres notifications. Une distraction supplémentaire qui venait perturber ma concentration, sous la forme d'une information supplémentaire à traiter pour mon cerveau (déjà suffisamment saturé par tout ce qui m'entoure). Jusqu'au ras-le-bol... et au grand ménage.

Optimiser mon temps

Certes, le processus de désinscription peut se révéler chronophage (surtout lorsqu'on reçoit beaucoup de newsletters). Mais par la suite, j'ai rentabilisé ce temps lorsque le tri quotidien des e-mails est devenu superflu. Désormais, je peux passer ces moments sur des tâches qui me sont plus utiles, enrichissantes ou agréables.

Éviter de surconsommer

Ces newsletters ont très souvent pour objectif de vendre. Les professionnel·les du marketing qui les écrivent connaissent tous les codes pour arriver à leurs fins, et ils·elles le font très bien. Je n'avais plus envie d'être exposée à des contenus susceptibles de me tenter, afin de limiter les achats compulsifs. Désormais, si je souhaite acheter quelque chose, je peux le faire sans subir la pression d'une promotion, et de façon consciente.

Protéger ma vie privée

En me désinscrivant des newsletters, je viens réduire la quantité de données personnelles partagées en ligne. Ceci permet de diminuer le risque d'exposition à des violations de données, ou à des pratiques de suivi intrusives.

Réduire mon impact écologique

Selon l'ADEME et son calculateur d'empreinte carbone, un e-mail représenterait en moyenne 75 Ko sans pièce jointe. Dans mon cas, en stoppant la réception de 70 e-mails par semaine (soit 10 newsletters évitées par jour), j'économise 0,4 kg de CO2e par an : l'équivalent de 1,8 km en voiture.

A mon échelle, ça ne fait pas beaucoup. Mais si tout le monde faisait de même, par effet cumulé, la réduction d'impact deviendrait significative. Imaginons une ville de 200 000 habitant·es (tous·tes majeur·es) possédant une boite mail, qui cesseraient chacun·e de recevoir 10 newsletters par jour. 80 tonnes de CO2e seraient économisées, soit plus de 367 000 kilomètres en voiture ou encore 27 millions de kilomètres en train (!). En extrapolant ces actions à une échelle mondiale, les bénéfices pour notre environnement pourraient être colossaux.

Sans compter que ce calcul concerne uniquement les newsletters sobres (c'est à dire sans image ou contenu lourd). Or, très souvent, les newsletters sont composées de photos, d'images animées, etc. Les économies réalisées seraient donc encore plus significatives.

Je sais ce que vous allez dire : on entend souvent que les mails représentent une goutte d'eau face à l'impact des centres de données, l'empreinte des équipements électroniques... mais il n'y a pas de petit geste. Prendre de bonnes habitudes pour ses e-mails permet d'adopter au fur et à mesure des réflexes d'hygiène numérique, aux répercussions bien plus vastes.

Finalement, dans un monde où le numérique est omniprésent, gérer sa boite e-mail s'avère être un défi quotidien et essentiel. A ce titre, trier les newsletters est une démarche bénéfique à plusieurs égards : réduction du stress, optimisation du temps, protection de la vie privé, et réduction de l'impact écologique.

Références :

[Photo de couverture : Christa Dodoo]

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